Grotte de Kalmakarra
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La Grotte de Kalmakarra : Un Trésor Historique en Iran
La Grotte de Kalmakarra : Un Trésor Historique en IranSituée dans la chaîne des monts Zagros, la grotte de Kalmakarra est un site historique d'importance situé dans la province du Lorestan, à l'ouest de l'Iran. Elle se trouve dans le comté de Poldokhtar, au cœur de cette province. En langue lori, le terme « Kalmakarra » signifie « le refuge du bouquetin et du figuier ».
Cette grotte est l'un des sites historiques majeurs de l'Iran. Dès le premier millénaire avant notre ère (environ 800 av. J.-C.), elle servait de dépôt pour les trésors royaux de la dynastie des Samatura à l'époque de la civilisation élamite. Située dans le district central du comté de Poldokhtar, elle a été officiellement enregistrée comme patrimoine national iranien le 13 août 2005, sous le numéro 13119.
Découverte de la grotte
La découverte fortuite de la grotte de Kalmakarra
La grotte de Kalmakarra se trouve dans le comté de Poldokhtar, au sein de la province du Lorestan. Son entrée est perchée à 50,1 mètres du sol, ce qui la rend difficilement repérable au premier regard.
Elle a été découverte fortuitement en 1989 (1368 du calendrier iranien) par un chasseur local nommé Aziz Namî, surnommé « Aziz Gavkosh » (Aziz le tueur de taureaux), selon les habitants de la région. Alors qu'il poursuivait un bouquetin, il remarqua une pièce de monnaie à l'entrée de la grotte, ce qui éveilla sa curiosité et le conduisit à mettre au jour l'ensemble du trésor qu'elle renfermait.
Une fois informée de cette découverte, l'Organisation iranienne du Patrimoine Culturel, de l'Artisanat et du Tourisme a envoyé une équipe pour sécuriser le site. Cependant, avant leur intervention, la majorité des artefacts – comprenant des pièces de monnaie, des statuettes en argent représentant des animaux et des coupes en argent – avaient déjà été dérobés par des habitants locaux et des trafiquants d'antiquités.
Trésors de la grotteDe nombreuses pièces de grande valeur historique ont été extraites illégalement de la grotte et se trouvent aujourd'hui dans des musées européens et asiatiques tels que le Louvre, le British Museum à Londres, le Metropolitan Museum of Art à New York, le Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg et le Musée Miho au Japon. Parmi ces artefacts figurent des statues, des plats et des rythmes d'une finesse remarquable.
Ces dernières années, certains objets volés ont été retrouvés par les forces de sécurité iraniennes et restitués à l'Organisation du Patrimoine Culturel. Ils sont actuellement conservés au Musée national d'Iran à Téhéran, au Musée de Tabriz et au Musée du Château de Falak-ol-Aflak à Khorramabad.
Une des six plus grandes découvertes archéologiques du monde?
Le trésor de la grotte de Kalmakarra , découvert en 1989 en Iran, est effectivement une découverte majeure dans le domaine de l'archéologie. Il contient des objets exceptionnels en or et en argent, notamment des rhytons (vases rituels), des statuettes, des sceptres royaux, des plaques gravées et des bijoux datant de l'époque élamite et achéménide. La plupart de ses objets se trouvent aujourd'hui dans des collections et musées étrangers.
Toutefois, son classement parmi les six plus grands trésors archéologiques jamais découverts n'est pas universellement reconnu . Certains historiens et experts iraniens considèrent qu'il mérite cette place en raison de la richesse et de l'importance historique des artefacts retrouvés. Cependant, sur le plan international, d'autres trésors plus anciens ou plus spectaculaires, comme ceux de Toutankhamon, du temple Sree Padmanabhaswamy ou de la tombe de Qin Shi Huang , sont plus souvent cités dans les classements des plus grandes découvertes.
Malheureusement, une grande partie du trésor de Kalmakarra a été pillée et vendue sur le marché noir , et de nombreux objets se retrouvent aujourd'hui dans des musées et collections privées étrangères . L'Iran tente depuis des années de récupérer ces pièces dispersées.
Si l'on se base uniquement sur la valeur historique et artistique, le trésor de Kalmakarra est indéniablement l'une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle . Mais en raison de son pillage et du manque de documentation scientifique initiale, il est parfois moins médiatisé que d'autres trésors plus intacts et mieux conservés.
Les mystères de Kalmakarra
Une conférence dédiée à la grotte de Kalmakarra s'est tenue le 7 septembre 2016 à la Maison des Penseurs en Sciences Humaines. Lors de cet événement, plusieurs chercheurs, dont Hossein Ghazanfari, Hassan Gharekhani, Hossein Beiranvandi, Mansoureh Nezaratizadeh et Mehrdad Malekzadeh, ont présenté leurs travaux.
Partie I : La découverte dans un contexte troublé
Lorsque la nouvelle de la découverte du trésor de Kalmakarra fut diffusée, l'Iran était encore en guerre. À cette époque, l'Organisation du Patrimoine Culturel venait à peine d'être fondée et était encore fragile. De plus, certains dirigeants la considéraient avec méfiance, estimant qu'elle protégeait un héritage monarchique. Cette vision négative compliqua la préservation du site.
Après plusieurs signalements concernant la découverte d'objets précieux dans la grotte, les autorités locales exigent l'intervention d'experts de Téhéran, faute de spécialistes en anthropologie, archéologie et géologie dans la région. Toutefois, malgré l'urgence, les délais d'intervention furent longs. Finalement, avec l'implication du gouvernorat et du ministère des Renseignements, une partie des objets volés fut retrouvée.
Partie II : Un vol inattendu mène à une découverte majeure
Le vol d'un fragment de pierre provenant de Persépolis permet aux autorités de remonter la piste d'un réseau de trafiquants d'antiquités. Cette enquête porte sur la saisie de plusieurs objets, parmi lesquels des objets en provenance de la grotte de Kalmakarra.
Partie III : Un site caché dans les montagnes du Lorestan
La grotte de Kalmakarra se situe dans les crevasses du mont Maleh-Kuh, qui surplombe la ville de Poldokhtar. À l'ouest, elle est bordée par la rivière Seymareh et à l'est par la rivière Kashkan. Deux ponts majeurs y ont été construits, témoignant de l'importance stratégique de la région.
L'origine du nom "Kalmakarra" est locale : "Kal" signifie "bouquetin mâle" en lori, "Ma" est une abréviation de "Man" qui signifie "refuge", et "Karra" désigne une variété de figuier sauvage dont les fruits ne sont pas comestibles.
Une hypothèse avancée par l'historien Beiranvandi suggère que le dernier roi élamite, pourchassé par le souverain assyrien, aurait emporté les trésors de la cour avec lui et se serait réfugié dans les montagnes au nord de Suse. Il aurait caché ces richesses dans la grotte avant d'être tué en chemin vers le nord du Lorestan, laissant les objets et leurs gardiens plus sombres dans l'oubli. Cependant, cette théorie n'a pas encore été confirmée par des preuves concrètes.
Partie IV : L'authenticité des artefacts confirmée
Des analyses archéométriques effectuées sur une vingtaine de pièces en provenance de la grotte ont confirmé leur authenticité. Aucun de ces objets n’était une contrefaçon.
Partie V : La légende de Kalmakarra
L'histoire de la grotte de Kalmakarra a émergé dans les années 1980 et est rapidement devenue une légende dans le monde de l'archéologie iranienne. Comme pour les trésors de Ziwiyeh et d'Amlesh, les antiquaires ont utilisé sa renommée pour attribuer frauduleusement des objets à ce site, dans le mais de les vendre à des prix plus élevés.
Le professeur Lambert, orientaliste de renom à l'Université de Londres, avait déchiffré de nombreuses inscriptions gravées sur les objets de Kalmakarra. Cependant, dans ses notes avant son décès, il a avoué avoir lui-même gravé certaines de ces inscriptions, suscitant des doutes quant à l'authenticité de certaines pièces.
Comment se rendre à la Grotte de Kalmakarra dans le Lorestan ?
Votre première destination pour atteindre la grotte de Kalmakarra est la ville de Khorramabad. De là, vous devez vous rendre dans le district de Poldokhtar, situé à 115 kilomètres de Khorramabad. Après avoir parcouru 45 kilomètres en voiture, vous atteindrez le village de "Dareh Bagh". Le reste du trajet jusqu'à la grotte est un chemin montagneux que vous devrez parcourir à pied.
Nous avons précédemment mentionné la valeur patrimoniale de la grotte de Kalmakarra, mais il est important de noter que l'importance de cette grotte ne se limite pas à son aspect historique ; elle est également précieuse d'un point de vue naturel. Explorons la structure et l'architecture de la grotte de Kalmakarra.
- La grotte de Kalmakarra est une grotte calcaire avec des couloirs sinueux et des décorations naturelles de stalactites et stalagmites.
- La grotte mentionnée possède quatre salles reliées entre elles par des passages étroits.
- La première salle servait de lieu de résidence pour le gardien. Dans cette salle, il y avait une petite pièce en pierre d'une hauteur de 80 centimètres, aujourd'hui disparue. La deuxième salle contenait des étagères pour stocker les besoins des habitants de la grotte, tandis que les troisième et quatrième salles servaient de cachette pour le trésor de Kalmakarra.
- Le fronton de la grotte est environ 150 centimètres plus bas que l'entrée inférieure et couvre l'entrée de la grotte ; c'est pourquoi Kalmakarra est restée cachée des regards pendant des années.
- L'intérieur de la grotte de Kalmakarra est rempli de couloirs, de petits bassins et de ruisseaux naturels, lui donnant un aspect mystérieux. Située dans la chaîne de montagnes Zagros, cette grotte vieille de 2700 ans est considérée comme la cachette du sixième plus grand trésor du monde. Plus de 5 000 objets historiques, y compris des bijoux, des pièces d'or, des inscriptions anciennes et des coupes précieuses, y ont été découverts.
Faisabilité du développement touristique
La grotte de Kalmakarra pourrait être un site touristique exceptionnel, mais son développement touristique est confronté à plusieurs défis.
🔹 Actuellement, le tourisme à Kalmakarra est très limité , principalement en raison de :
- L'accès difficile et non aménagé.
- L'absence de protection et de réglementation.
- Le pillage du trésor, qui réduit son attrait historique.
🔹 Solutions possibles :
- Améliorer l'accès (routes, sentiers de randonnée balisés).
- Sécuriser la grotte pour éviter de nouveaux pillages.
- Mettre en place des visites guidées et des panneaux explicatifs.
- Promouvoir la grotte dans les circuits touristiques régionaux (Zagros, Lorestan).
Si ces mesures sont mises en place, Kalmakarra pourrait devenir une destination phare du tourisme d'aventure et archéologique en Iran .
Les trésors découverts
Les trésors découverts dans la grotte de Kalmakarra sont d'une grande valeur historique et artistique. Ils datent principalement de l'époque des Élamites (vers 800 av. J.-C.) et comprennent des objets précieux en argent, ou et bronze . Voici une liste des principaux artefacts trouvés dans la grotte :
1. Rhytons et vases en argent
- Rhytons zoomorphes : Des coupes rituelles en argent en forme d'animaux, notamment des bouquetins, des béliers et des chevaux ailés.
- Coupes à décor animalier : Certaines sont décorées de figures gravées représentant des scènes mythologiques ou animales.
2. Statuettes en argent
- Figurines d'animaux : Représentations de créatures sacrées ou royales comme des lions, des taureaux et des cerfs.
- Statues de divinités ou de souverains : Probablement des effigies d'importants personnages de la civilisation élamite.
3. Objets royaux et rituels
- Coupes cérémonielles : Des coupes en argent finement ciselées, destinées aux rituels ou aux banquets royaux.
- Sceptres et insignes de pouvoir : Témoignant du rang élevé de leurs propriétaires.
4. Pièces de monnaie et artefacts en or
- Pièces en or et en argent : Probablement utilisées pour le commerce ou comme offrandes aux dieux.
- Bijoux et ornements : Pendentifs, bracelets et colliers en or et en pierres précieuses.
5. Plaques et objets en bronze
- Plaques gravées : Avec des inscriptions en élamite ou en akkadien.
- Éléments d'armures : Casques, plaques décoratives ou parties de boucliers.
Où se trouvent ces trésors aujourd'hui ?
- Une grande partie des objets a été volée et vendue illégalement .
- Ils sont aujourd'hui dispersés dans plusieurs musées internationaux , notamment :
- Le Louvre (France)
- Le British Museum (Royaume-Uni)
- Le Metropolitan Museum of Art (États-Unis)
- Le Musée de l'Ermitage (Russie)
- Le Musée Miho (Japon)
- Certains objets ont été retrouvés et restitués à l'Iran. Ils sont conservés dans :
- Le Musée national d'Iran (Téhéran)
- Le Musée de Tabriz
- Le Musée du château de Falak-ol-Aflak (Khorramabad)
Ces trésors témoignent de la richesse culturelle et artistique de l'Iran antique et de l'importance de la grotte de Kalmakarra comme un site archéologique majeur.
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